MOBILITE
Le transport pèse pour 30% des émissions de gaz à effet de serre des Français. Les trajets en voiture individuelle en sont responsables pour moitié, ainsi que le montre ce graphique :
Source : étude CITEPA / format SECTEN – avril 2019
Dès lors, il est important de se poser la question de notre usage de la voiture individuelle et de sa place dans la société. Découvrons quelques pistes de solutions.
Note : les propositions faites sur cette page ne visent pas à stigmatiser les personnes utilisant leur voiture. En particulier en milieu rural, où les commerces ont bien souvent déserté le centre-ville et où les distances domicile-travail peuvent être longues, l’utilisation de la voiture est difficilement évitable en l’état. En revanche, gardons l’esprit ouvert aux alternatives qui pourraient être applicables…
Education et mobilité, que fait-on et comment le fait-on ?
Ce que dit le diagnostic
65 % des salariés covoiturent au moins occasionnellement pour aller au travail. Lors de rassemblements organisés par le siège, cela monte à plus de 85 %.
Environ la moitié des structures affiliées à la FDMJC incitent leurs usagers à pratiquer le covoiturage dans le cadre de leurs activités. Cependant, il n’existe pas à l’heure actuelle de mesure de l’efficacité de cette incitation. On constate que les animations jeunes sont les plus en pointe sur ce sujet, avec plus de 90% des structures qui incitent leurs usagers à pratiquer le covoiturage, contre environ 20% sur les animations périscolaire.
La pratique du vélo en tant qu’activité pédagogique est proposé dans les 3/4 des services d’animation jeunesse, mais dans moins d’un quart des périscolaires.
La moitié des structures est accessible à vélo via des aménagements dédiés (bande ou piste cyclable). Les 3/4 disposent d’arceaux à vélo, mais moins d’une sur 5 possède un garage sécurisé à destination du personnel.
Les deux tiers des structures sont accessibles par les transports en commun, en grande majorité le bus. Cependant, accessibilité ne signifie pas compatibilité avec les horaires des activités. Cependant, une étude plus approfondie serait nécessaire pour déterminer la nécessité d’une offre de transports en commun adaptée.
Lors de rassemblements, il arrive que la FDMJC organise un ramassage en bus des personnels afin de limiter le recours aux voitures individuelles.
Pourquoi réduire l’usage individuel de la voiture au travail ?
La vidéo ci-contre résume bien les éléments-clés :
- La voiture est utilisé en solo dans plus de la moitié des cas.
- Plus de 90 % du temps, la voiture n’est pas utilisée et stationne.
- La place de la voiture dans l’espace urbain peut représenter jusqu’à 15 % de la surface d’une ville. Autant d’espace que l’on pourrait réattribuer à des parcs ou des espaces verts.
- La mobilité est un sujet systémique (qui dépend d’un ensemble d’éléments en relations mutuelles). Les comportements individuels peuvent jouer dans une certaine mesure ; cependant, la présence d’infrastructures, la relation au temps et lieu de travail et l’urbanisme des villes sont des facteurs au moins aussi importants.
- La voiture individuelle représente plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre en France, et la pollution engendrée contribue chaque année à la mort de 48 000 personnes, selon une étude de Santé Publique France. Soit à l’heure actuelle, plus d’une fois et demie le nombre de victimes françaises du coronavirus. L’espérance de vie individuelle s’en trouve réduite de 9 mois (en zone rurale) à 2 ans (en zone urbaine dense), selon cette même étude.
Source : The Commuter’s Toolkit, créé par I-SUSTAIN
La succession de ces images permet de prendre conscience de l’espace urbain occupé par différents modes de transport.
Changer de mode de transport permet aussi de baisser la facture.
Outre l’aspect environnemental et de santé, qui reposent davantage sur un effort – et un bénéfice – collectifs, le remplacement des trajets en voiture individuelle a un avantage économique certain, plus de 70 % en moyenne, pour des temps de trajets pas toujours plus longs.
Comment réduire l’usage individuel de la voiture ?
Quelles sont les alternatives ?
Commençons par un tour d’horizon des alternatives aux déplacements en voiture utilisée en solo. Cliquez sur les titres pour faire dérouler !
Les transports en commun (bus ou train) permettent aussi de se déplacer de manière économe et écologique. Cependant, en milieu rural, les temps de transport peuvent être très longs entre deux points, et les passages peu fréquents. De plus, la mise en place d’une nouvelle ligne dépendra de la collectivité.
A noter que le train est particulièrement bien adapté pour les trajets mixtes avec les derniers kilomètres en vélo !
Mis en place dans certaines collectivités où est implantée la FDMJC, le transport à la demande est une sorte de ligne de transports en commun qui ne s’active que quand on en a besoin. Une inscription préalable est donc nécessaire. Exemple en ligne sur le site de transport à la demande de Sélestat.
- au quotidien : encore peu ou rarement utilisé à la FDMJC. Des sites comme Blablalines peuvent permettre de se mettre en relation avec des personnes hors structures. L’organisation de « cafés-covoit’ » ou d’une carte du covoiturage peut également s’envisager pour mettre en relation des personnes effectuant un trajet similaire.
- pour des évènements ponctuels : il est plutôt fréquent au sein de la FDMJC, entre collègues (85 % des structures le pratiquent au moins occasionnellement selon le diagnostic). L’utilisation d’un outil spécifique, comme covoit.net, pourrait être une piste pour le systématiser et l’étendre aux usagers lors d’animations de groupe.
L’autopartage, c’est la location ponctuelle d’une voiture en fonction de ses besoins. La différence avec une location classique ? L’autopartage se base souvent sur un abonnement, qui permet de réduire les coûts à long terme. Dans le Grand Est, c’est la coopérative Citiz qui opère ce système.
Une forme de covoiturage alternative, mise en place par les territoires, par exemple avec le Rézo Pouce ou le service d’Auto-Stop du Sundgau
- au quotidien : plusieurs associations et périscolaires disposent de flottes de véhicules, souvent des minibus. L’utilisation de moyens de transports comme le vélo collectif comme le S’Coolbus pourrait être une alternative intéressante pour les déplacements courts.
- pour des évènements ponctuels : un ramassage est parfois organisé par la FDMJC pour l’organisation d’évènements. Les bus sont alors mutualisés.
Fierté régionale, Strasbourg est la première ville cyclable de France ! Cependant, la situation n’est pas si simple quand on sort de la ville. Le diagnostic a révélé que souvent, les structures manquent des installations facilitant cette pratique : douches (présentes sur 30% des structures), aménagements dédiés (pistes ou bandes cyclables, sur environ 50% des structures), arceaux à vélo… Leur mise en place pourrait être une levier pour développer cette pratique, qui présente de nombreux bénéfices pour la santé, mais aussi pour la planète et le portefeuille !
Le vélo électrique cumule les avantages du vélo, avec en plus un moteur qui permet de réduire l’effort fourni. C’est un excellent compagnon pour les distances intermédiaires, lorsqu’un port de charges est nécessaire (avec une remorque par exemple, ou en vélo-cargo), ou lorsque le paysage est vallonné.
Si on enlève le besoin de se déplacer, le « comment » n’est plus une question ! Bien sûr, le télétravail doit se faire dans des conditions favorables (de tranquillité, avec du matériel et une connexion internet qui le permet)… et n’est pas accessible à toutes les situations.
Comment organiser le changement de comportement ?
Source : Au boulot à vélo
Proposer des alternatives temporaires pour tester de nouveaux modes de déplacement dans un cadre convivial, par exemple avec le challenge « Au boulot à vélo« , peut être un moyen motivant de changer les habitudes. Une étude de l’ADEME montre que plus de 40 % des participants à ces actions utilise, au moins occasionnellement, des modes de déplacements alternatifs par la suite.
Organiser des « cafés-covoit' » pour identifier facilement sur une carte les trajets réalisés par les uns et les autres.
Privilégier les lieux de réunions accessibles par les transports en commun, adapter les horaires ci-besoin et organiser des départs groupés avec les collègues du territoire.
Proposer de tester des modes ludiques sur des évènements, comme le vélo collectif ou les vélos couchés, ou le vélopartage pour tester par exemple le vélo électrique.
Et enfin, ne pas culpabiliser ceux qui ne peuvent pas changer. Les situations individuelles sont très différentes et nous ne sommes pas toujours en mesure de saisir leur complexité.
Crédit photo : piviso sur Pixabay
Des pistes à explorer
LES BASES
- Le guide pratique « la mobilité en 10 questions » de l’ADEME
POUR ALLER PLUS LOIN
POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN
Comment rendre une réunion en visio conviviale et constructive?
Une visioconférence, c’est entre 100 et 600 moins d’émissions de gaz à effet de serre qu’une réunion en présentiel à 50 km de son lieu de travail. Cela ne signifie pas pour autant que son impact environnemental soit nul ! De plus, la visioconférence impacte les modes de communication en réduisant bien souvent la convivialité, comme nous avons pu le vivre massivement pendant l’épisode de l’épidémie de coronavirus.
En revanche, les impacts positifs sont réels : les réunions en visioconférences, pour peu qu’elles soient bien préparées, sont souvent plus efficaces que les réunions en présentiel. C’est aussi moins de stress et de fatigue liés au transport, et les risques d’accidents routiers sont supprimés.
Voyons ici quelques bonnes pratiques pour devenir un pro de la visio !
Crédit photo : Pixabay
Bonnes pratiques pour l'environnement
- L’impact environnemental principal se trouve dans l’utilisation de la vidéo (en moyenne 3 fois plus d’impact pour une combinaison audio + vidéo que pour l’audio seul selon une étude du site Greenspector), et peut également varier selon le logiciel utilisé. Il est possible parfois de ne faire que des réunions audio… à condition que les participants s’écoutent les uns les autres.
- Privilégier le dépôt des documents de réunion sur un espace de stockage en ligne plutôt qu’un envoi par mail.
Toutes les bonnes pratiques sont à retrouver sur le site de l’ADEME ici
Pour plus d’informations sur l’impact environnemental du numérique, RDV sur la page thématique de l’éducation à l’éco-citoyenneté du site !
Bonnes pratiques pour le déroulement
AVANT
- Préparer un ordre du jour
- Préparer la réunion en lisant les documents support et lister les questions à aborder.
- Vérifier ses équipements audio et vidéo.
- Proposer des visio sans enjeux occasionnellement à ses collègues, juste pour le plaisir de prendre un café ou en alternative au téléphone.
Cartes d’attribution des rôles en réunion. Dessin : Charles Thouny
PENDANT
- Commencer la séance par un « échauffement », qu’il soit verbal ou physique, sous forme de tour de table. Par exemple :
- Une météo intérieure pour décrire son état émotionnel du moment sous forme de météo.
- Un mouvement d’étirement que chacun à son tour propose et pratique en groupe. Parfait pour les réunions du matin.
- Le pot des bonnes nouvelles : chacun amène une bonne nouvelle, qui le concerne directement ou non, pour contribuer au « pot commun ».
- Attribuer en début de réunion des rôles (surtout en grand groupe) pour permettre à la réunion d’avancer. Par exemple, le maître du temps, garant du chrono, ou le pousse-décision, chargé de reformuler la conclusion des débats par une conclusion concrète. Ces rôles, dont une proposition détaillée peut être trouvée ici, permettent, en plus d’un déroulé de réunion plus harmonieux, de distribuer les responsabilités lors d’une réunion et d’impliquer davantage les participants.
- Conclure en laissant à chacun la possibilité de s’exprimer, si possible par un tour de table.