Déchets

DECHETS

Un français produit en moyenne 573 kg de déchets ménagers par an. L’équivalent d’un cheval avec son cavalier ! Regardons cela d’un peu plus près:

Source : ADEME

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Pour démarrer sur cette partie, testez-vous avec un petit quizz sur les écogestes et une vidéo de l’ADEME sur le cycle de vie des produits !

Education et déchets, que fait-on et comment le fait-on ?

Ce que dit le diagnostic

Le diagnostic a permis de déceler de nombreuses pratiques en faveur de la réduction des déchets, que ce soit par la réduction des déchets à la source, par la récupération de « déchets » comme matériel pour des ateliers bricolage, ou encore l’achat de matériel d’occasion ou reconditionné.

Note : nous ne traiterons pas dans cette partie des actions engagées pour réduire le gaspillage alimentaire, déjà traitées dans la partie alimentation.

Plus de 80% des structures ont annoncé organiser des actions en faveur de la réduction des déchets ; découvrons ensemble ce qui se fait déjà dans le réseau.

De nombreuses structures, quelque soit leur type, organisent des ateliers couture en utilisant le plus souvent des textiles récupérés. Parfois, l’atelier visait à produire un objet utilisé dans une démarche Zéro Déchet, par exemple, des lingettes démaquillantes, des éponges Tawashi…

Récup’art : de nombreuses structures proposent de créer des sculptures, tableaux… à partir d’objets initialement destinés à la poubelle. Dans un périscolaire, une maison de poupée a été entièrement créée à partir de récup et rencontre un franc succès.

Lors de l’organisation de festivals, une liste de consignes zéro déchet est envoyée aux participants. Sur place, cela prend la forme d’un jeu, avec des points attribués en fonction du respect des consignes.

Des conférences sont organisées : par exemple, sur les courses sans plastique pendant la semaine de la réduction des déchets, ou encore une conférence de Bea Johnson, auteure du livre Zéro Déchet.

De nombreux ateliers sur la fabrication maison, moins génératrice de déchets, sont proposés : pour la fabrication de cosmétiques, de produits ménagers,…

Des palettes sont récupérées pour faire ici du mobilier, et là des bacs pour cultiver herbes aromatiques et petits fruits… D’autres objets, comme des bouteilles par exemple, sont détournés pour être utilisés comme décoration à l’issue d’un atelier.

Les enfants et jeunes sont emmenés visiter un centre de tri ; c’est l’occasion d’une animation pédagogique sur le recyclage et le tri.

Certaines structures ont mis en place en parallèle une collecte de bouchons.

Des opérations participatives de ramassage de déchets, en ville ou dans la nature sont organisées.

Même la nature à droit a son Osterputz !

Pendant les camps d’été, l’un des services jeunesse bannit tous les contenants plastiques. Exit les flacons de gel douche et shampooing industriels, bonjour produits solides !

Une menuiserie associative, membre du réseau, réutilise ses restes de bois pour le chauffage de la structure, et la sciure pour alimenter toilettes sèches, litières pour les animaux ou encore paillage du jardin.

La quasi-totalité des structures utilisent de la vaisselle réutilisable lors des repas et évènements organisés. Les éco-cups, parfois loués directement à la FDMJC, sont fréquents.

Plusieurs périscolaires ont remplacé les serviettes en papier données aux enfants par des serviettes en tissus (fournies par les parents ou par la structure). Les serviettes sont lavées sur place ou chez l’un.e des salarié.e.s.

Retrouvez dans plus de détail l’ensemble des bonnes pratiques liées à la réduction des déchets et à l’environnement des structure –> Liste des bonnes pratiques par structure

Des pistes à explorer

LES BASES

POUR ALLER PLUS LOIN

POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN

  • Un dossier complet de programmes pédagogiques en prenant comme support la vie sur un bateau
  • Un document support pour l’organisation de collectes de déchets avec les enfants
  • Des propositions du réseau Ecole et Nature sur la thématique des déchets

Comment mener une démarche visant à réduire les déchets de ma structure ?

Ce que dit le diagnostic

Dans les structures de la FDMJC, en moyenne, 530 L de déchets sont collectés chaque semaine

  • 300 L de déchets ménagers non recyclables
  • 200 L de déchets recyclables
  • 30 L de déchets papier / cartons (lorsqu’il existe une collecte spécifique).

Ces résultats sont bien sûr variables en fonction de la taille de la structure et du nombre d’usagers accueillis, ainsi que du système de collecte et de recyclage des communes.

 

Se lancer dans une démarche de réduction des déchets

Tout d’abord, faire un état des lieux sur une période significative.

Sur un nombre de jours ou de semaines qui vous paraîtrons suffisant (par exemple, une semaine complète en accueil de loisirs, trois jours par semaine pendant 2 semaines sur l’accueil périscolaire ou à la suite d’un évènement), collectez toutes les poubelles en fin de journée et analysez-les. La première journée peut être consacrée au fait de faire des catégories, par exemple : déchets alimentaires, déchets papier, bouteilles plastiques, emballages de goûters…

Une fois les catégories réalisées, séparer chaque catégorie de déchets dans des bacs, peser chaque bac et reportez le tout dans un tableau de suivi. La fiche « Observer et améliorer » de l’ADEME peut être une aide dans la mise en place de cette démarche.

Si on m’implique, je m’applique.

Si on m’impose, je m’oppose.

G. Bohler

Impliquer les usagers dans la démarche

Intégrer les usagers (et les parents pour les enfants) le plus tôt possible dans la démarche est primordial.

Cela permettra de faire émerger des idées, suscitera l’adhésion et rendra plus acceptable les propositions de changements qui suivront l’état des lieux. 

Informer sur le recyclage des déchets

Souvent, on pense qu’un déchet recyclable est un déchet…recyclé. Mais non ! Aujourd’hui, le recyclage « parfait » des déchets (utilisation de matières recyclées à 100% avec la même qualité de service) est loin d’être la norme. De plus, de nombreux produits recyclables en théorie ne sont pas recyclés dans les faits, pour des questions de coûts, car la matière première brute est trop bon marché.

Ceci appuie, encore et toujours, que le meilleur déchet est encore celui qu’on ne produit pas !

Rendre les résultats de l’état des lieux et la progression visible.

Que ce soit par des smileys, des graphiques ou autres, il est important de pouvoir montrer ce qui a été fait et les réussites de l’équipe.

Un tableau de communication dans une zone de passage peut être une bonne idée, surtout si vous expliquez aux parents et enfants comment le lire !

Ponctuer de moments conviviaux… qui se doublent d’action de sensibilisation.

Les moments conviviaux, que ce soit pour célébrer la fin d’une étape ou encore une première réussite, sont très importants pour la cohésion d’un équipe et amènent du plaisir dans la démarche. Profitez-en pour communiquer autour de votre projet avec vos collègues, les usagers de votre structure et  leurs parents, tout en les invitant à boire un verre…dans une écocup réutilisable, par exemple !

Des pistes à explorer

LES BASES

POUR ALLER PLUS LOIN

POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN

Comment mettre ma poubelle au régime ?

Après avoir observé et analysé d’où venaient les déchets, c’est le moment de mettre la poubelle au régime sec ! Gardons en tête pour la suite le principe des « 5 R » :

    • Refuser les emballages excessifs, les sacs plastiques, les produits à usage unique…
    • Réduire ce qu’il n’est pas possible d’éviter, comme certains emballages.
    • Réutiliser pour soi-même ou pour les autres : quand je ne veux plus d’un objet, je le donne ou le vends. Et s’il est cassé, on répare et ça repart
    • Recycler lorsque le produit est hors d’usage et recyclable
    • Et enfin, redonner à la terre (composter) tous les déchets organiques.

Voyons maintenant des pistes pour réduire les déchets selon leur catégorie.

Source : infographie Arctic Gardens

Réduction des déchets autour de l'alimentation

Je réduis les déchets à la source :

  • J’achète en vrac lorsque c’est possible et pour les denrées alimentaires, le plus possible directement auprès du producteur.
  • Je bois et fais boire de l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille, qui est à la fois 300 fois plus chère, source de montagnes de déchets (10 à 20 millions de m3 en France chaque année) et… pas de meilleure qualité que l’eau du robinet en termes de pollution. Et si le goût ne me convient pas, j’investis dans un système de filtration de l’eau, vite rentabilisé (carafe, filtre ou purificateur autonome).  
  • En restauration périscolaire, je demande au traiteur de passer au bac gastro en inox pour éviter les contenants jetables (une majorité des structures de la FDMJC le font déjà). Je lui demande aussi de proposer du fromage à la coupe plutôt qu’en portions individuelles et bannis le cellophane.

 

  • J’utilise du thé en vrac avec une boule à thé et une cafetière adaptée. Et si j’ai une cafetière à capsules aluminium ou plastique, j’achète des dosettes re-remplissables (voir ici pourquoi). Un peu chères à l’achat, mais je m’y retrouve sur le prix du café !

Quand je ne peux pas éviter les emballages, je les réduis :

  • Je privilégie les pots (de yaourt, compote…) de grandes tailles plutôt que les formats individuels.

Réduction des déchets papetiers

Le diagnostic a révélé que de nombreuses bonnes pratiques sont déjà monnaie courante en ce qui concerne le papier d’impression.

Rappelons-les ici :

  • privilégier la dématérialisation pour les documents à courte durée de consultation (moins de 30 minutes)
  • imprimer en recto-verso
  • réutiliser les côtés vierges comme papier de brouillon

Certains produits papetiers à usage unique peuvent être remplacés par des alternatives plus durables :

  • les serviettes de table en papier ont été remplacées par des serviettes de table en tissu dans plusieurs périscolaires. Elles sont fournies (et lavées), selon les cas, par les parents ou la structure elle-même. De même, des essuie-mains en tissu sont proposés par les structures et lavés plusieurs fois par semaine.
  • les nappes en papier ont été substituées par des nappes en toile cirée, facilement nettoyables, ou simplement enlevées. Dans l’un des périscolaires, chaque table a son propre motif, ce qui permet d’appeler « la table des cerises » ou « la table des cactus » pour le service !
  •  l’essuie-tout papier est remplacé par son équivalent en lavettes textiles, en microfibre ou coton. Il est idéalement utilisé avec des produits de nettoyage écologique.

« Mais avec toutes ces lessives, l’impact écologique des produits lavables n’est pas vraiment plus intéressant ! » Et bien en fait… si. L’impact est toujours moindre que celui des produits à usage unique. Voir cette étude pour plus de détails.

 

Le bon plan : organiser un atelier couture avec les parents et les enfants pour réaliser et/ou personnaliser leurs propres serviettes (si possible dans du tissu de récup).

Réduction des déchets liés à l'hygiène et à l'entretien

Outre les lingettes déjà mentionnées,  les déchets fréquents liés à l’hygiène et à l’entretien peuvent être liés :

  • aux emballages des produits utilisés pour le nettoyage
  • à l’utilisation de produits à usage unique tels que les gants
  • à l’usure des consommables

Des idées de bonnes pratiques :

  • Utiliser des produits concentrés, si possible en contenants de grand volume, afin de minimiser les emballages
  • Fabriquer soi-même les produits utilisés pour le ménage… ce qui permet aussi de substantielles économies.
  • Éviter les produits à usage unique et favoriser les alternatives durables (lingettes lavables, gants en caoutchouc épais)…
  • Utiliser le dosage recommandé par le fabriquant pour éviter de surdoser le produit d’entretien.

Note importante : ces recommandations valent pour un contexte hors crise sanitaire. Dans un contexte de propagation active du coronavirus, les solutions à usage unique doivent être privilégiées, avec un mode d’évacuation adapté.

Réduction des déchets dans les évènements

L’ADEME estime que pour une manifestation de 5000 personnes, c’est 2,5 tonnes de déchets qui seront générés. De nombreuses actions sont possibles pour réduire cet impact :

  • utiliser des éco-cups consignés – astuce supplémentaire : les louer à la FDMJC ! (étude d’impact ici)
  • penser à communiquer de manière éco-reponsable (plus de détails ici)
  • favoriser du matériel d’occasion ou de récup pour la décoration et l’équipement

L’association Zero Waste France a édité un guide complet pour réduire l’impact environnemental de l’évènementiel, à retrouver ici.

 

Des pistes à explorer

LES BASES

POUR ALLER PLUS LOIN

  • Le livre « Zéro Plastique Zéro Toxique » d’Aline Gubri
  • Le guide Ma santé, ma planète, mon budget de Clémence Pouclet et Evangéline Barbier

POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN

  •  Le MOOC Zéro Déchet, élaboré conjointement par l’Université des Colibris et par l’association Zero Waste France. 

Comment devenir un super-héros de la récup ?

Ce que dit le diagnostic

Le diagnostic révèle que les 3/4 des structures récupèrent des objets d’occasion (vendus ou donnés), au moins occasionnellement. Le graphique ci-contre montre quels types d’objets sont les plus concernés.

1 structure sur 8 a mis en place un « coin des gratuits« , un lieu où déposer et prendre des objets sans contrepartie.

2 structures sur 8 trouveraient pertinent de mettre en place une telle installation dans leurs locaux.

Récupérer des objets d'occasion, pourquoi ?

C’est plus économique

Un bien d’occasion est vendu à un prix largement inférieur à l’achat en neuf… sauf s’il s’agit d’un objet de collection, bien sûr !

En France, la vente d’occasion peut se faire entre particuliers ou auprès de professionnels qui proposeront les produits tels quels (boutique d’occasion, dépôt vente) ou remis en état (commerce de smartphones reconditionnés, réseau Envie…). Très souvent, les acteurs du reconditionnement / réparation sont des structures d’insertion : un bon moyen de faire une bonne action, tout en faisant de bonnes affaires !

De nombreux sites existent aussi pour récupérer des objets gratuitement.

C’est plus écologique

Un objet acheté d’occasion, c’est autant de ressources en moins prélevées dans l’environnement. En particulier pour les appareils électroniques et électroménagers, la plus grosse partie de l’impact environnemental a lieu pendant la fabrication (jusqu’à 80%)

Par exemple, pour un téléphone portable, c’est plus de 600 fois son poids en ressources qui sont nécessaires pour le fabriquer !

C’est meilleur pour la santé

Certains produits en plastique neufs (en particulier en PVC, très largement utilisés pour les jouets) « exsudent » des produits chimiques utilisés pour la fabrication. C’est le cas notamment des phtalates, une famille de perturbateurs endocriniens reconnue. C’est aussi le cas de meubles produits en Asie, qui ont subi différents traitements pour éviter des dégradations pendant le transport. Une information synthétique est disponible sur cette plaquette d’Ecoconso.be

Quelques idées pour récupérer et donner des objets gratuitement :

  • utiliser des sites comme donnons.org, toutdonner.com, etc (plus d’exemples ici) ou des applications mobile comme Geev
  • Faire un appel aux dons auprès des usagers et familles d’usagers de votre structure ; si possible le diffuser à l’extérieur (mairie, déchetterie…), voire dans les commerces de proximité !
  • Organiser ou participer à une bourse aux dons ou une « Gratuiteria« (ou gratiferia) : comme une brocante, mais en gratuit ! Prévoir un partenariat avec une association pour récupérer le surplus d’objet qui n’auront pas trouvé preneur…

Quelques idées pour acheter d’occasion, en confiance et solidaire :

  • Emmaüs, qui possède plusieurs antennes en Alsace, pour le mobilier, les jouets… et à peu près tout.
  • Emmaüs Connect  et Desclicks pour le matériel informatique. Il est possible aussi de louer du matériel sur une longue durée, par exemple à la coopérative Commown. Ce fonctionnement permet de prévenir l’obsolescence programmée en prolongeant la vie de l’objet au maximum.
  • Le réseau Envie pour le matériel électroménager.

L’usage, sans l’objet

Pensez aussi à la location ou au prêt de matériel, surtout en cas de besoin ponctuel !

Un bonus supplémentaire : si vous recherchez une perceuse pour faire des travaux, c’est peut-être aussi le moment de solliciter des petites mains pour la manier et lancer un chantier participatif !

Réparer, comment ?

Pas toujours facile, quand on n’est pas un expert, de se lancer dans l’auto-réparation ! Même si de nombreuses ressources existent sur les plateformes de vidéos en ligne, rien de tel qu’être accompagné ! C’est le but des Repair Cafés, où des bénévoles accompagnent les participants à réparer leurs objets endommagés. Ils peuvent être permanents (voir carte ici) ou occasionnels.

Les Repair Cafés peuvent être thématiques (par exemple, autour du textile ou du petit électroménager) ou plus généraux.

Parfois, ils ont lieu au sein d’un FabLab, lieu de fabrication collaborative, où des machines sont mutualisées. Là aussi, le dialogue entre participants et bénévoles permet l’échange de savoirs !

Des pistes à explorer

LES BASES

POUR ALLER PLUS LOIN

POUR ALLER ENCORE PLUS LOIN

  • Le rapport de l’association HOP – Halte à l’Obsolescence Programmée sur l’enjeu que peut représenter la durabilité des produits à l’échelle d’une entreprise. Leurs autres travaux méritent aussi le coup d’œil !